Samedi
8 septembre 2012
En
fin de matinée, départ de Pers-Jussy (Haute-Savoie) avec Viviane, Jean-Lionel,
Patricia et Maxime. Nous déjeunons à Argentière, dans la vallée de Chamonix, en
terrasse d’un restaurant.
Nous
entrons en SUISSE
(canton du Valais). Remontant la haute vallée du Rhône, nous atteignons
Sion. A 7 km
de là sur la route de Sierre, se situe le lac
souterrain de Saint-Léonard. C’est le
plus grand lac souterrain d’Europe, accessible au public. Excepté Viviane
qui nous attend à l’extérieur (toujours à cause de sa claustrophobie), nous
visitons le site en une traversée lacustre d’une demi-heure en barque
collective avec un guide. 300m de long, 20m de large et 10m de profondeur… des
dimensions exceptionnelles pour un site hors norme. Enfoui sous un amas de
roche et de terre, le lac de St-Léonard nous fait pénétrer dans un univers de
silence et d’eau où règne une température ambiante de 15°. Etonnement de voir
évoluer d’immenses truites dans ces eaux coupées du reste du monde : ce
sont de bons indicateurs de la qualité de l’eau. Le guide fournit les
explications géologiques qui justifient la présence insolite du lac, ou les couleurs
saisissantes qui égayent les parois de la caverne.
Après
cette visite, nous nous dirigeons vers le val
d’Hérens. Traversé par la Borgne , il débouche dans la
vallée du Rhône, immédiatement au sud de Sion. Il se termine par les glaciers
de Ferpècle et du mont Miné au pied de la Dent Blanche , ainsi
que celui d’Arolla dans le val d'Arolla.
Nous
montons par une très longue piste de montagne au-dessus de Villa (commune
d’Evolène) et atteignons vers 18h le mayen
Tsigeris, une ferme d’alpage à 2000 m d’altitude. Véronique, une collègue de
Patricia, et son compagnon suisse Philippe nous y attendent. Nous descendons
nos bagages à pied par une sente jusqu’au mayen, bâtiment rustique isolé, à 100 mètres en contrebas de la piste.
Nous
installons nos bagages dans une pièce à l’étage, accessible par un étroit
escalier avec une corde comme main courante.
Nous prenons l’apéritif tous ensemble dans la cuisine et mangeons une raclette valaisanne authentique sur une table à l’extérieur devant le mayen. La nuit tombe, gommant la vue magnifique sur les sommets et les glaciers environnants. Un foyer au feu de bois est allumé. Philippe et Viviane préparent les portions de raclette en présentant à la flamme un fromage au lait de vache dont ils raclent la partie ramollie pour la manger au fur et à mesure qu’il fond. Soirée sympathique avec une température encore fort agréable. Il n’y a pas d’électricité, mais une petite batterie solaire suffira à nous fournir l’éclairage nécessaire. Après le repas, sous un beau ciel étoilé, Philippe nous initie à la reconnaissance des constellations.
Nous prenons l’apéritif tous ensemble dans la cuisine et mangeons une raclette valaisanne authentique sur une table à l’extérieur devant le mayen. La nuit tombe, gommant la vue magnifique sur les sommets et les glaciers environnants. Un foyer au feu de bois est allumé. Philippe et Viviane préparent les portions de raclette en présentant à la flamme un fromage au lait de vache dont ils raclent la partie ramollie pour la manger au fur et à mesure qu’il fond. Soirée sympathique avec une température encore fort agréable. Il n’y a pas d’électricité, mais une petite batterie solaire suffira à nous fournir l’éclairage nécessaire. Après le repas, sous un beau ciel étoilé, Philippe nous initie à la reconnaissance des constellations.
Il
est l’heure d’aller se coucher. Philippe et Véronique dorment au
rez-de-chaussée. Quant à nous cinq, nous passons la nuit dans la chambre
commune à l’étage sur des lits ou des matelas. La nuit sera animée :
Jean-Lionel a des problèmes d’intestins et devra se lever par trois fois. Avec
une lampe de poche, emprunter l’étroit escalier et rejoindre les toilettes
sèches rudimentaires situées à vingt mètres de la maison, ce n’est pas
évident !
Dimanche
9 septembre 2012
Au
matin, un grand soleil se lève sur le mayen.
On
prend le petit déjeuner sur la table devant le chalet. Viviane est la seule à
se laver complètement sous un robinet situé à l’arrière du bâtiment !
Face
à nous, le soleil illumine la ceinture de hauts sommets et les glaciers qui
dominent le val d’Hérens, dont la Dent Blanche qui culmine à 4357 m .
A
10h15, Patricia, Maxime et moi partons pour une randonnée avec Véronique, qui
est accompagnatrice de moyenne
montagne.
Nous
parcourons d’abord les alpages du Prélet pour rejoindre le remointse du
Tsaté (2500 m ).
Le « remointse »
est un lieu de séjour temporaire où l'on amène le troupeau et le ménage
(mobilier et ustensiles nécessaires à la vie domestique), dû au mode d'activité montagnarde
qui consiste en un va-et-vient réglé selon les saisons entre les différents
étages d'une exploitation rurale. Pour
l’heure, les bâtiments sont désertés par les troupeaux.
Nous grimpons jusqu’au lac du Tsaté (2687
m ), un beau lac glaciaire entouré de roches sombres
magmatiques.
Maxime
s’amuse dans les rochers qui forment
des îlots sur le lac. Les eaux pures abritent d’innombrables têtards et
de petites grenouilles. Nous recherchons dans la vase des larves de phryganes.
Après
avoir effectué le tour du lac, nous entamons notre descente. On fait une pause
sur l’alpage en cours de route pour boire de l’eau et manger quelques fruits
secs.
On
atteint le village du Tsaté situé sur
une terrasse glaciaire qui forme
un balcon ensoleillé au-dessus de la plaine. Nous traversons une belle forêt de
mélèzes, la forêt du Devin, pour franchir plus loin le torrent de la Sage. C ’est là que nous
rencontrons Philippe et Viviane venus à notre rencontre avec le ravitaillement.
Nous poursuivons ensemble jusqu’à une grosse pierre
que l’on nommera la « pierre à
Philippe » en souvenir de sa jeunesse dans ces montagnes… On retrouve
aussi, allongé sur la
pierre, Jean-Lionel ! Nous y pique-niquons tous ensemble à 14h, à l’ombre
des mélèzes.
Par
la suite, tandis que Viviane, Philippe et Jean-Lionel rentrent en voiture par
une piste, Patricia, Véronique, Maxime et moi terminons la randonnée jusqu’au
mayen.
Nous
profitons encore de la vue imprenable sur la vallée d’Evolène, en contrebas.
A l’occasion, on se rend compte que les toilettes sèches sont en pleine vue,
exposées au flanc de la montagne !
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