dimanche 14 octobre 2018

2013 Tasmanie - Nouvelle-Zélande

Mercredi 13 février 2013

Depuis Ris-Orangis où nous avons dormi chez Patrice et Christiane, Viviane et moi rejoignons l’aéroport de Roissy en R.E.R.
Le voyage commence par un fort stress. En effet, le visa électronique de Viviane, nécessaire pour entrer en Australie, n’a pas été confirmé. Après une heure de tergiversation, il faut refaire sur place une demande de visa. Heureusement, la réponse est instantanée. Nous entendons l’appel de nos noms par haut-parleur alors que nous sommes encore dans la file des contrôles de sécurité. En courant, nous atteignons l’avion avec vingt minutes de retard. Nos places allaient être annulées…
A 11h30, nous décollons dans un Boeing de la compagnie émiratie Etihad Airways.
A 20h45 (heure locale), nous faisons escale à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) après 6 heures de vol.
A 23h30, décollage pour Melbourne…

Jeudi 14 février 2013

…Arrivée à Melbourne en AUSTRALIE, à 20h10 (heure locale) après un long vol de 13 heures.

Colonie britannique à partir de 1788, le Commonwealth d’Australie est proclamé le 1er janvier 1901 en tant qu’état fédéral indépendant. C’est une monarchie constitutionnelle membre du Commonwealth et reconnaissant la reine Elisabeth II comme chef de l’Etat.
Avec l’accession de Julia Gillard au poste de Premier ministre en 2010, c’est la première fois dans l’histoire d’un pays souverain du Commonwealth que le chef d’Etat, le chef de gouvernement et le gouverneur général (Quentin Bryce) sont des femmes.

Après les contrôles de police, nous récupérons nos bagages et changeons des euros contre des dollars australiens.
Après quoi, à 21h40, nous empruntons un vol intérieur Virgin Australia pour Hobart, dans l’île de Tasmanie, où nous arrivons à 22h55.
Située à 240 km au sud de Melbourne et séparée du continent par les eaux tumultueuses du détroit de Bass, la Tasmanie est le seul Etat insulaire d’Australie et le plus petit de la fédération.
A la sortie de l’aéroport, nous prenons en charge une voiture de location que nous avons réservée depuis la France. Permis international requis. On me refile les clefs de la voiture, sans explications, car il est tard ! Embrayage automatique, conduite à gauche… Il va falloir s’habituer.
Nous faisons route vers la ville d’Hobart et arrivons vers minuit dans un hôtel réservé à l’avance. Grâce au plan fourni par le loueur de voiture, nous n’éprouvons pas de difficultés pour trouver l’adresse en plein centre-ville. Par contre, il n’y a personne à la réception mais un téléphone pour alerter le veilleur qui va descendre à notre appel.

Vendredi 15 février 2013

Nous prenons un petit déjeuner dans un hôtel de la rue.
Par la suite, nous parcourons le centre-ville à pied. C’est l’été dans l’hémisphère austral, et il fait très chaud. Le climat de la Tasmanie, de type océanique, influencé par les vents venant du pôle Sud, est comparable à celui du sud de l’Europe.
Capitale de l’Etat de Tasmanie, Hobart est nichée à l’embouchure de la rivière Derwent dans la mer de Tasman. Fondée en 1804, elle connut une croissance rapide en tant que colonie pénitentiaire pour les forçats britanniques.
Les rues, à sens unique de circulation, forment une grille autour d’Elisabeth Street Mall, centre commerçant piétonnier. Face au port, la Salamanca Place est ombragée de platanes centenaires et bordée d’une rangée d’anciens entrepôts en pierre de taille du XIXe siècle restaurés et convertis en galeries d’art, ateliers d’artistes, boutiques, restaurants et cafés.




Sur la colline derrière la place, Battery Point est le quartier le plus ancien : c’est là que logeait la garnison et que le premier chantier naval fut installé. Cottages de brique ou de bois fleuris et peints de couleurs vives.
Au retour, passant sur le port, nous observons quelques sculptures animalières.



Nous visitons le musée maritime, relatant l’histoire des baleiniers et la découverte de la Tasmanie.
Dans la rue, aux côtés du drapeau australien, flotte le drapeau aborigène, reconnu officiellement par le gouvernement en 1995. La colonisation est un chapitre peu glorieux de l’histoire tasmanienne. A l’arrivée des Européens, la population aborigène a été estimée entre 5000 et 10000 personnes. En l’espace de quelques décennies, pratiquement tous les Aborigènes furent massacrés. Les survivants périrent de maladie ou furent déportés. Truganini, la dernière Aborigène de sang pur mourut en 1876.
Nous prenons un repas dans un des restaurants de la Salamanca Place, bientôt envahi par la population locale. Pour la plupart des citadins qui privilégient la restauration rapide, le lunch est généralement très léger.

L’après-midi, avec la voiture de location, nous faisons route vers la péninsule de Tasman.
Sur le trajet, les fameux panneaux routiers jaunes australiens signalent la traversée possible de diables de Tasmanie.


Et de fait, de nombreux cadavres d’animaux jonchent le bord des routes, notamment des wallabies et des possums. Les routes de Tasmanie sont des cimetières d’animaux.
Paysages de savane africaine ou, par contre, grandes forêts de conifères ou d’eucalyptus.  Représenté par plus de 500 espèces, l’eucalyptus est l’arbre le plus emblématique de l’Australie. Aux abords de Dunalley, reliquat des gigantesques incendies du mois de janvier, seules les cheminées de nombreuses maisons de bois sont encore debout et se dressent comme de lugubres enseignes.
Nous franchissons l’isthme étroit séparant la péninsule de Tasman du reste de la Tasmanie. Au temps des premiers colons, une ligne de chiens féroces y avait été installée pour empêcher les prisonniers de s’échapper du pénitencier.
Nous faisons halte au Tasmanian Devil Conservation Park, à Taranna, parc animalier, centre d’étude et de sauvegarde des diables de Tasmanie (Sarcophilus harrisii). On trouve en Tasmanie tous les marsupiaux propres à l’Australie mais aussi des espèces endémiques comme le diable de Tasmanie. C’est le plus grand marsupial carnivore qui subsiste depuis l’extinction du tigre de Tasmanie. Longtemps considéré comme une menace pour le bétail, il a été chassé impitoyablement jusqu’à ce qu’il soit protégé en 1941.

On découvre dans ce parc successivement deux petites chouettes comiques,

des chats marsupiaux mouchetés (Dasyurus viverrinus),

des oies du cap Barren (Cereopsis novaehollandiae), 

un faucon bérigora (Falco berigora), 

un autour australien (Accipiter fasciatus), un autour blanc (Accipiter novaehollandiae), 

un aigle d’Australie, toutes des espèces locales. Très populaires et communes, des perruches à ventre jaune (Platycercus caledonicus) volent en liberté dans le parc.


Nous pénétrons dans un grand espace où vivent des kangourous géants de Tasmanie, une sous-espèce endémique de kangourous géants (Macropus giganteus). 



On y trouve également des wallabies de Benett (Macropus rufogriseus), de taille moyenne, très communs en Tasmanie. 


Les diables quant à eux sont visibles dans des enclos qui sont même accessibles par des tunnels à nos risques et périls.


A l’heure du repas, on peut les admirer en pleine activité et mesurer leur tempérament agressif envers leurs congénères quand ils mangent.



Nous avions l’intention de poursuivre jusqu’à Port Arthur, site historique qui fut le principal bagne de l’île entre 1830 et 1877, image peu glorieuse de la colonisation. Mais il est trop tard pour avoir le temps de visiter. Nous rentrons alors à Hobart pour 19h.

Nous allons prendre un pot dans un pub puis cherchons un restaurant pour dîner. Difficile en ce vendredi soir ! Tous les restaurants de Salamanca Place sont bondés d’une jeunesse bruyante, et la musique éclate partout. Nous parvenons toutefois à trouver une place. Cuisine anglo-saxonne et vin servi au verre.
La réglementation australienne est draconienne en ce qui concerne l’achat et la consommation d’alcool. Il n’y a pas de vente directe en grande surface ni en boutiques d’alimentation. En dehors des lieux de consommation classiques (restaurants, pubs), seuls les « bottle shops » sont autorisés à vendre aux particuliers.
La production viticole australienne fait partie de celle des « Nouveaux mondes », adaptée à la demande mondiale. Au cours des dernières années, la Tasmanie a su développer des vins de qualité.
Un peu déphasés par le décalage horaire de 10 heures par rapport à la France, nous rentrons à l’hôtel.

Samedi 16 février 2013

Ce matin, nous prenons le petit déjeuner en face de l’hôtel. Un peu laborieux de se faire entendre… La serveuse met du temps à comprendre que nous aimerions un breakfast avec « eggs and bacon » !
Départ de Hobart vers 10h : nous nous dirigeons vers l’est de la Tasmanie, rejoignant la côte de la mer de Tasman. 



A midi, nous faisons halte dans un « fish’ n’chips » fréquenté par des motards.
On arrive à Coles Bay, lieu touristique de vacances qui domine les eaux transparentes d’Oyster Bay, et porte d’entrée du Freycinet national Park. On flâne d’abord au bord de l’eau. 



On se renseigne pour trouver l’adresse du « Sheoaks B&B », réservé à l’avance depuis la France. C’est un « bed and breakfast » qui propose trois chambres dans  une grande maison écologique à énergie passive, un peu à l’écart de la ville, avec terrasse et vue sur Oyster Bay. Nous nous y installons à 15h.
Par la suite, nous repartons pour Bicheno, lieu de villégiature et port de pêche. La côte est formée d’énormes rochers de granite rouge aux formes arrondies, couverts de lichen orange et vert. 






















Belles plages de sable blanc où les manchots pygmées viennent nicher. Au large, un îlot blanchi par les déjections des oiseaux. 
A cette époque, on n’y voit pas de manchots, mais le panneau routier jaune nous rappelle leur présence.
Attention aux confusions, dues à l’appellation « penguin » en anglais !



Nous rentrons au B&B et partageons le repas avec nos hôtes. De bons produits locaux et bios préparés par la patronne. Le hic, c’est la difficulté de conversation : notre mauvaise connaissance de l’anglais ainsi que l’accent et les expressions purement australiennes exigent une attention constante.

Dimanche 17 février 2013

Petit déjeuner copieux au B&B.
Nos hôtes nous ont préparé à notre demande un pique-nique pour midi.
Nous allons passer la journée dans le parc national Freycinet. Avant l’arrivée des colons européens, les tribus aborigènes faisaient une fois par an un long trajet, à la saison froide, à la recherche de fruits de mer et d’œufs de cygne. Les Européens installèrent leurs colonies au début du XIXe siècle et la région se développa grâce aux chasseurs de phoques et de baleines, aux mineurs et aux fermiers. La péninsule a été déclarée parc national en 1917, protégeant cet endroit unique au monde. 
La beauté du site vient de son granite rose poli par les vagues et de ses roches souvent couvertes de lichens orange et vert vif.
L’entrée du parc est payante. Nous entreprenons la randonnée pédestre Wineglass Bay track, qui s’enfonce vers les Hazards - entre le mont Amos et le mont Mayson. 



Le sentier, bien aménagé, se faufile entre les gigantesques roches granitiques aux formes arrondies.




Depuis le belvédère, situé à un col, vue superbe sur Wineglass Bay en forme de demi-lune parfaite.


Viviane préfère retourner au parking. Je descends seul un sentier abrupt jusqu’à la plage.


Elle est classée comme l’une des dix plus belles plages du monde (par un magazine américain !).


Retour par le même chemin (3 heures de randonnée au total). Je rejoins Viviane qui entre-temps a photographié un wallaby de Benett, en vadrouille aux abords du parking.


Une petite route sinueuse mène au phare du cap Tourville. Nous avalons vite fait notre sandwich sur un parking dans la voiture.
Le circuit est aménagé sur un ponton en planches. Vue sur l’océan, les Hazards et le littoral. Panneaux d’interprétation honorant les Aborigènes et les explorateurs français. La côte, découpée, est formée de nombreux îlots, caps, falaises, arches…


Nous sommes de retour au B&B vers 15h. Là nous faisons une sieste. A 19h, nous prenons le repas en commun avec nos hôtes et deux autres couples de touristes australiens qui parcourent leur immense pays.

Lundi 18 février 2013

A 10h, nous quittons le Sheoaks B&B et roulons vers le nord de l’île. Toujours des paysages de type savane africaine.



D’énormes troupeaux de bovins à la robe noire, en élevage extensif, peuplent l’immensité.
En cours de route, nous faisons un détour vers le Lake Leake, un petit lac près duquel un camping est installé. Impression de sérénité. Des troncs d’arbres morts émergent de la surface de l’eau. 


Des canards de surface barbotent à la recherche de nourriture.


Plus au nord, nous faisons une halte à Perth pour avaler un fish’n’chips.
Vers 14h, nous atteignons Launceston, deuxième ville de Tasmanie, dans la vallée de la Tamar, au confluent de la rivière Esk.
Nous recherchons en ville l’hôtel que j’avais réservé. Les explications en anglais sont ardues. Comme je ne comprends pas pourquoi le réceptionniste veut récupérer l’empreinte de ma carte bleue alors que la chambre est déjà payée, celui-ci dégotte une traduction en français sur son ordinateur encore plus incompréhensible : « diminuer carte » ! Alors moi : « in English, please ! » Suite à cette réaction de ma part, Viviane sera prise d’un fou-rire communicatif.
Et ce n’est pas fini ! Je ne sais pas utiliser la carte qu’il faut glisser dans une fente pour ouvrir la porte de la chambre. Je dois retourner à la réception pour que l’on vienne m’expliquer !
Après ces anecdotes, nous sortons vers 16h nous promener en ville. Nous passons au City Park, superbe parc de verdure, puis nous buvons un pot dans un bar car il fait encore bien chaud. Nous arpentons les principales rues qui se dirigent vers le port maritime. On y découvre des bâtiments de belle architecture, comme les maisons coloniales du centre-ville, comme Old Post Office (où d’ailleurs nous allons acheter quelques timbres pour Serge). Un square comporte des sculptures de scènes de la vie des tigres de Tasmanie. Le loup ou tigre de Tasmanie (thylacine), grand marsupial carnivore, est classé comme espèce éteinte mais sa légende est encore vivante. Le dernier spécimen est mort au zoo de Hobart en 1936.


Vers 19h, nous allons dîner dans un grill, indiqué dans le guide du Petit Futé, « Jailhouse grill » : excellentes grillades au feu de bois, avec un buffet de légumes et salades. Nous sommes intrigués par l’attirail du cuisinier : d’anciens fers à repasser en fonte sont chauffés sur le grill et servent de presse pour griller les deux côtés du steak à la fois. Ingénieux ! Viviane demande la permission de prendre une photo.


Quand nous sortons de l’établissement,  les derniers rayons de soleil inondent les rues et recouvrent immeubles et églises d’une chaude luminosité.


A la tombée de la nuit, nous sortons de la ville en voiture et nous dirigeons vers la campagne. Pour apercevoir des animaux autrement qu’écrasés sur le bord des routes, nous empruntons à vitesse réduite une piste qui s’enfonce dans la nature. Et là nous observons des cervidés (espèces importées) mais aussi des wallabies, possums, wombats, diables … dans la lueur des phares.
Après cette virée d’observation, nous rentrons à Launceston vers 21h45.

Mardi 19 février 2013

Le temps est pluvieux ce matin.
Après le petit déjeuner pris à l’hôtel, nous rejoignons en voiture Cataracte Gorge, l’attraction touristique majeure de la ville. Des vanneaux soldats, (Vanellus miles) oiseaux endémiques d’Australie, picorent dans la prairie du parc. 


Nous allons effectuer un parcours à pied de part et d’autre de la South Esk river. Les eaux de la rivière se mêlent à celles de la Tamar au fond d’une gorge à la beauté sauvage emprisonnée entre deux falaises escarpées et découpées, formée il y a des millions d’années par l’activité volcanique. Le chemin sinue le long des gorges sur la rive gauche ou les domine au retour sur la rive droite.



Lorsque nous rejoignons la voiture, un orage éclate, aussi bref que soudain. Mais bien vite, le soleil revient.

Nous allons maintenant passer le reste de la journée dans la vallée de la Tamar. Serpentant paisiblement jusqu’au détroit de Bass, le fleuve est navigable sur toute sa longueur. Ses rives abritées constituent un environnement parfait pour de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques. Remontant la rive ouest, nous faisons halte à Tamar Island, réserve de zone humide. 


Le long d’un ponton en bois au-dessus des marécages, nous avons l’occasion d’observer les oiseaux dans leur habitat naturel : cygnes noirs (Cygnus atratus) et vanneaux soldats sur la vasière. 


Sur l’île elle-même, c’est une végétation d’eucalyptus qui domine, ainsi que des acacias (mimosas). A noter un chêne qui emprisonne dans son tronc une herse de labour !


Au retour, nous surprenons un wallaby qui se faufile dans le feuillage.


Nous apercevons également, à proximité du ponton, un serpent-tigre (Notechis scutatus), espèce très venimeuse endémique d’Australie. Sur les trois espèces de serpents présentes en Tasmanie, toutes sont venimeuses. Celui-ci a l’air placide, à l’abri dans la végétation, mais on ne va pas insister pour le déranger ! 


Nous rapprochant de l’entrée du site, nous avons encore l’occasion d’en observer deux, lovés l’un contre l’autre.


Poursuivant notre route, peu avant Beauty Point, nous visitons « The platypus house » (vivarium d’ornithorynques et jardin d’échidnés) :
L'ornithorynque - mammifère amphibie venimeux pondant des œufs et pourvu d'un bec de canard - est l'une des créatures les plus singulières chez les mammifères.
L’échidné à bec court, couvert d’épines, se nourrit de fourmis et de termites qu’il attrape avec sa longue langue gluante. Ces deux espèces sont des monotrèmes, mammifères primitifs ovipares. 
Nous observons les circonvolutions des ornithorynques dans des bassins vitrés.




Nous assistons au repas des échidnés qui vivent en liberté dans un jardin et se promènent entre nos pieds.



Nous atteignons West Head, pointe à l’embouchure de la Tamar dans le détroit de Bass. Nous nous baladons sur cette belle plage quasi-déserte.


Attention, signale une affiche provisoire : un serpent-tigre a été aperçu dans la végétation autour de la plage !
Les mouettes argentées, ou mouettes australiennes (Chroicocephalus novaehollandiae), opportunistes, cherchent quelque mauvais coup à perpétrer ; l’une d’entre elles se laisse photographier au repos.


Rebroussant chemin, nous traversons la Tamar sur un pont suspendu pour gagner la rive est et remonter vers George Town puis Low Head, la pointe est de l’embouchure. C’est là que débarquèrent les colons britanniques en 1804. On se balade sur un site de nidification de manchots pygmées dans les broussailles de la côte, mais à cette époque ils sont en mer.  
On pousse encore jusqu’au phare sous un soleil déclinant qui adoucit les paysages.
Nous rentrons alors à Launceston le long de la rive est. Des panneaux routiers jaunes qui font partie du décor signalent la traversée possible de kangourous et de wombats…


Ce soir, nous mangerons en ville, chez « Pierre’s », la plus ancienne brasserie de Launceston, ouverte en 1956.
                                                                   
Mercredi 20 février 2013

Nous partons dans la matinée à l’aéroport de Launceston et nous restituons à l’agence Hertz locale la voiture que nous avions louée à Hobart jeudi dernier.
Le vol prévu à 11h35 est retardé. Nous patientons à l’aéroport jusqu’à 13h10 avant de nous envoler dans un avion de Virgin Australia pour Sydney où nous atterrissons à 15h.
Il nous faut gagner en bus la partie internationale de l’aéroport. Mais à cause du retard, le vol prévu pour Auckland a été modifié. Nous allons poireauter à l’aéroport de Sydney jusqu’à 19h. C’est l’heure où nous nous envolons vers Auckland dans un appareil d’Air New Zealand…

 Jeudi 21 février 2013

…0h10 (heure locale) : atterrissage à Auckland, en NOUVELLE-ZELANDE, au lieu de 20h35.
Loulou, le frère de Viviane, (prévenu par portable du retard) nous attend à l’aéroport et nous mène chez lui, une villa au nord-est de la ville, à Browns Bay. Nous nous couchons à 2h du matin. Le décalage horaire avec la France est de 12 heures.

Nous passons la matinée dans le quartier de Browns Bay avec Loulou. Nous retrouvons sa boulangerie française « French bakery La Tropézienne ». 


Par la suite, dans sa 2CV, nous l’accompagnons à ses deux autres boulangeries installées dans des quartiers périphériques. De retour à Browns Bay, nous changeons notre dernier billet australien en dollars néo-zélandais et nous retirons de l’argent frais dans un distributeur.
On prend un lunch à la boulangerie puis on rentre à la maison pour y passer l’après-midi : belle villa de style Tudor, avec une vue panoramique sur la baie d’Auckland. 


Le soir, Loulou organise une soirée-barbecue dans la cour intérieure. Comme en Australie, le barbecue est une institution en Nouvelle-Zélande, avec un matériel généralement haut de gamme. Il est d’usage lorsque l’on est invité d’amener sa bouteille. Nous sommes 9 personnes dont les enfants de Loulou, Emma et André avec leurs compagnon et compagne respectifs. Emma et André ont maintenant 23 et 21 ans, et font beaucoup d’efforts pour parler français. Rien à voir avec les petits monstres d’il y a 16 ans ! Sylvie, l’amie de Loulou, est également présente.
Grillades d’agneau avec des légumes, patates, poivrons, tomates, cuits sur la plaque à gaz du jardin… Torches anti-moustiques nécessaires…

Vendredi 22 février 2013

Ce matin, Loulou nous véhicule jusqu’à DevonportLes premiers Européens s’y sont installés dans les années 1850. Peu à peu englobé par North Shore, une ville de l’agglomération du grand Auckland, de l’autre côté d’Auckland Bridge en face de la City, ce quartier cherche à se développer de façon saine et rénove ses maisons en bois.
Loulou nous laisse à l’embarcadère après avoir pris nos billets pour le ferry. Rendez-vous ici même ce soir vers 16h. Viviane et moi parcourons les rues du quartier et le parc du front de mer.


Un homme prospecte le sable de la plage avec un détecteur de métaux à la recherche d’objets de valeur.


Un banian majestueux exhibe ses racines aériennes et procure une ombre bienvenue au cœur du parc.


Depuis les quais, beau panorama sur la City d’Auckland, de l’autre côté du bras de mer.


Nous prenons un ferry à 12h25 pour l’île de Rangitoto, dans la baie d’Auckland. Cette île volcanique du golfe d’Hauraki est la plus proche d’Auckland City et aussi la plus récente de la région. Son nom signifie en maori : « Ciel rouge sang », baptisée ainsi en mémoire d'une sanglante bataille qu'avait livrée la tribu qui vivait là, bien avant que l'île ne soit achetée par les anglais en 1854. Rangitoto est devenue une réserve naturelle en 1890.                         
Après 20 minutes de traversée, on débarque sur l’île. Formé il y a environ 600 ans, ce volcan éteint abrite un écosystème unique. L'île est formée d'une accumulation de lave basaltique noire, ce qui en fait un terrain très fertile pour les 200 plantes natives qui y cohabitent. Elle abrite la plus grande forêt de pohutukawas, arbres endémiques de Nouvelle-Zélande. Il n’y a pas de population humaine permanente dans l’île. Et parce qu’elle est maintenant libre de tout prédateur, de nombreuses espèces d’oiseaux, comme le kakatiekekorimakokiwi et takahe (noms maoris) y sont revenues naturellement ou y ont été réintroduites.                                      
Nous grimpons sur un chemin parsemé de pierres de lave. 


Nous mangeons un sandwich en cours de route, que nous avions emmené dans le sac à dos car on ne trouve rien sur l’île. L’itinéraire commence à grimper, et Viviane préfère rebrousser chemin. Après environ une heure de marche au travers de la forêt, je parviens au sommet (259 m). Le panorama circulaire de 360° y est magnifique et permet une vue sur Auckland et les îles environnantes. 


J’emprunte ensuite le sentier qui fait le tour du cratère recouvert de végétation, parce qu’éteint.


Maintenant, il faut redescendre, car le dernier bateau est à 15h30. Je retrouve Viviane à l’embarcadère. Toute une troupe de collégiens avec leurs sacs à dos (qui ont campé au moins une nuit sur l’île) attend également le ferry. L’un d’entre eux a les jambes et les pieds complètement brûlés par le soleil. Ce n’est pas un risque pour moi : depuis notre arrivée dans l’hémisphère sud, casquette et crème protectrice sont de rigueur. Comme la couche d’ozone est plus mince que dans l’hémisphère nord, les rayons du soleil n’en sont que plus dangereux.
On emprunte le ferry de retour à 15h30. Belle perspective sur l’île qui s’éloigne.


Quand on débarque en ville, quelque chose nous paraît étrange. On ne reconnaît pas le quai de ce matin. Et puis cette grande tour… Bien sûr, nous nous sommes trompés et nous avons débarqué en plein cœur de la City ! Il nous faut expliquer au guichet que nous voulons nous rendre à Devonport. Après quelques tractations, nous pouvons embarquer dans un prochain ferry sans avoir à repayer un ticket ! Loulou, prévenu par téléphone, nous attend à l’arrivée. Ah, ces touristes !
Nous rentrons à Browns Bay, dans les embouteillages dus à l’heure de sortie du travail. On passe la soirée ensemble chez Loulou.

Samedi 23 février 2013

En fin de matinée, Loulou, arrivant de la boulangerie, passe nous chercher à la maison. Nous nous rendons ensemble pour midi à l’aéroport d’Auckland. Nous y accueillons Jean-Claude (l'ex-mari de Viviane, père de Jean-Lionel et Alexia), en provenance de France, qui nous rejoint en Nouvelle-Zélande.
Après avoir quitté l’aéroport, Loulou nous emmène à One Tree Hill, (ou Maungakiekie de son nom maori). C’est une colline d'origine volcanique de 183 mètres d'altitude située à Auckland. Elle est couronnée par un petit cratère volcanique d'où s'élève un obélisque sur son point culminant. Son nom occidental est hérité d'un arbre solitaire, un pohutakawa ou un tōtara, qui surplombait le sommet avant d'être abattu par les colons européens en 1852. Le « père d'Auckland », Sir John Logan Campbell, le premier habitant européen de l'isthme d'Auckland, y replanta plus tard un pin de Monterey, qui fut à son tour coupé en signe de protestation par des manifestants maoris. C'est un lieu historique important pour tous les Néo-Zélandais, puisque pour les autochtones c'est un ancien « pa », un village fortifié, tandis que pour les européens la tombe de John Logan Campbell s'y trouve au pied de l'obélisque. One Tree Hill est contiguë à Cornwall Park. C’est incontestablement le plus beau parc d’Auckland. Pas besoin de s’éloigner du centre-ville pour marcher dans le bush néo-zélandais ! Des moutons y paissent, confinés par des passages canadiens (grilles à rouleaux qui empêche le troupeau de s’échapper mais qui permet le passage des voitures).

Arrivés à Browns Bay, nous prenons un lunch à la boulangerie.
La plupart des Néo-Zélandais mangent rapidement à midi, le plus souvent dans des fast-food. A cette heure, la boulangerie de Loulou est souvent bondée.
Nous rentrons chez Loulou avec Jean-Claude, pour qu’il puisse s’installer. Pour ne pas qu’il s’endorme suite à son long voyage et au décalage horaire, nous descendons tous les trois à pied à la plage de Browns Bay. Par la suite, nous prenons un pot au pub « The Saint » : Jean-Claude et moi buvons une bière locale, Viviane un mojito sans alcool.
De retour à la boulangerie, maintenant fermée à la clientèle, nous mangeons des fish’n’chips préparés sur place par Loulou. On achète du vin dans un magasin spécialisé, juste à côté. Le vignoble néo-zélandais a aujourd’hui acquis une réputation internationale. Le marché du vin explose d’année en année, dirigé vers l’exportation, et cherche à produire des vins de qualité.
A la tombée de la nuit, on termine la soirée par une balade à pied tous les quatre sur la plage de Long Bay. Sous un ciel étoilé par des constellations inconnues dans l’hémisphère nord, la Croix du Sud est le repère…

Dimanche 24 février 2013

Aujourd’hui, départ avec Loulou, Jean-Claude, Viviane et la fille de Loulou, Emma, vers Muriway Beach, une plage de la côte ouest, sur la mer de Tasman. Une plage de sable noir à perte de vue où nous sommes surpris de voir si peu de monde un dimanche d’été…


Si nous sommes venus ici, c’est pour observer une colonie de fous australs (Morus serrator), proches des fous de Bassan de l’hémisphère nord, qui nichent sur les rochers des alentours. Partis d’un îlot côtier, remarquable parce que blanchi par les fientes, les oiseaux ont peu à peu colonisé le rivage où ils nidifient. Actuellement, c’est la fin de la période de nidification. Dans le ciel, des adultes en vol planent majestueusement.


Un belvédère permet d’observer les oiseaux sans les déranger.




Les juvéniles à la livrée grise se distinguent des adultes au plumage blanc et au cou orangé, battent maladroitement et comiquement des ailes, le tout dans une cacophonie indescriptible.
Bientôt, les jeunes s'envoleront pour traverser la mer de Tasman et rejoindre l'Australie par un vol sans escale de 2800 km


En contrebas, on aperçoit les récifs battus par la houle où des surfeurs imprudents risquent d’être projetés. Nous apprendrons dans quelques jours qu’un nageur s’est fait happer et tuer par un requin exactement à cet endroit.
C’est aussi l’occasion de prendre quelques photos de famille, avec les grimaces de Loulou et la casquette rouge Caisse d’Epargne de Jean-Claude !



Nous rejoignons la voiture par un petit sentier dans la végétation exubérante et les fougères arborescentes.


Au retour, nous faisons halte dans une baraque de restauration rapide en bord de route pour manger un en-cas.
A l’occasion, on se rend compte que la manière de conduire de Loulou est toujours aussi désastreuse ! 16 ans après notre premier passage, ça ne s’est pas amélioré…
Nous sommes de retour dans l’après-midi à Browns Bay. Nous faisons quelques achats puis allons prendre un pot au pub The Saint. La même chose qu’hier, please !
La soirée chez Loulou sera fort agréable, avec apéro et barbecue dans la cour.


 Lundi 25 février 2013

Journée à Auckland, dans la « city » avec Viviane, Jean-Claude et Emma. C’est Emma qui conduit la voiture de son père. Rien à voir avec la conduite de Loulou. Beaucoup plus cool…
Nous faisons d’abord une balade sur le port, « Waitemata Harbour », qui figure parmi les symboles de la ville. Les voiliers abrités dans sa marina attendent de prendre le large lors des grandes régates. 


Dominant le port en arrière plan, Sky Tower.


Le centre-ville d’Auckland repose sur la colonne vertébrale de Queen Street : commerces, centres commerciaux, magasins de souvenirs, galeries d’art, bibliothèques, musées, cinémas, restaurants, etc.
Guidés par Emma, nous faisons un saut à l’atelier de couture où elle a travaillé il y a quelques temps. Impressionnants amoncellements de rouleaux de tissus tout au long des murs.


On dirige nos pas vers Sky Tower. C’est le point de repère lorsqu’on se promène en ville, grâce à sa flèche qui culmine à 328 mInaugurée en août 1997, c’est la plus haute structure d’Australasie. Elle est visitée par plus d’un million de personnes par an.
D’en haut, après une montée en ascenseur, on peut profiter depuis la plate-forme tournante d’une vue panoramique sur la ville, la baie et les îles environnantes. 



Quelques téméraires s’élancent dans le vide du haut de ses 220 mètres, avec un harnais élastique… Nous, on se contente d’une vue par la vitre transparente sous les pieds !


Nous rentrons à Browns Bay vers 17h. On boit un pot au Saint puis on dîne à la boulangerie : huit personnes.
A la maison, Caroline, la mère d’Emma et André, fait une brève apparition dans le jardin. Séparée d’avec Loulou, elle vit dans la même maison que lui en tant que locataire. Ils se partagent les lieux communs. Nous ne l’avions pas encore rencontrée depuis notre arrivée…

Mardi 26 février 2013

Dans l’après-midi, départ en voiture pour quelques jours avec Viviane, Jean-Claude, Emma et son frère André.
Nous faisons route vers la péninsule de Coromandel. C’est surtout André qui va conduire. Pour un jeune de 21 ans, il a un style de conduite plutôt maîtrisé. Lorsqu’il se laisse aller à une accélération brusque ou un écart de conduite, « like papa ! » s’exclame t’il en riant. On remarque aussi la relation fusionnelle et la complicité de ces deux enfants. Durant tout le trajet, ils n’arrêtent pas de parler entre eux.
La route sinue dans un paysage de fougères arborescentes et des forêts d’arbres kauris. Les troupeaux de moutons sont omniprésents mais les bovins sont en expansion.
Nous atteignons Hahei, sur la côte est de la péninsule, côté océan Pacifique. Nous faisons un arrêt à Hot water beach, une plage qui abrite des sources d’eau chaude. A marée basse, munis d’une pelle, les visiteurs creusent leur propre petite piscine dans le sable. Seul ennui, le succès de ces sources est tel qu’il est difficile d’y faire son trou ! Comme lors de notre passage en 1997, les gens sont agglutinés sur un tout petit espace. L’eau est tellement chaude que l’on ne peut y rester trop longtemps.



Second arrêt à Cathedral Cove. Une balade à pied de 45 minutes sur un chemin de sable nous mène vers une crique qui abrite des voûtes de calcaire creusées par la mer. Beaux points de vue sur la côte découpée.






Sur la plage, une arche naturelle, passage voûté dans la falaise, relie deux plages aussi belles l’une que l’autre là où un rocher, Te Hoho Rock, émerge de la mer. Le site est une réserve marine. 





Il nous faut maintenant remonter en sens inverse pour rejoindre le parking…

Nous décidons d’aller passer la soirée à Tairua, lieu de vacances très apprécié des Néo-Zélandais. Nous nous installons dans un « backpackers » dont l’adresse nous est fournie par le Petit Futé. Le terme de « backpackers » (backpack signifie « sac à dos ») est utilisé pour désigner les routards qui sillonnent la Nouvelle-Zélande et le reste du monde. Par extension, les « backpackers » sont aussi les auberges de jeunesse où se retrouvent ces routards du monde entier.
C’est un logement plus convivial qu’un hôtel classique avec possibilité de dormir en chambre, sans passer par la case dortoir : une chambre pour Jean-Claude, une autre pour les enfants et la troisième pour nous. Après quelques achats, nous pique-niquons tous ensemble sur une table au bord de la plage. Les mouettes argentées sont à l’affût de la moindre miette…


Mercredi 27 février 2013

Reprenant la route, nous nous retrouvons plus au sud à Waihi, autour de l’exploitation à ciel ouvert d’une mine d’or et d’argent. Cette ville fut le centre historique de la ruée vers l’or en 1870. Aujourd’hui, la mine produit encore plus d’un million de dollars d’argent et d’or par semaine ! En décembre 2001, une grosse partie de la ville s’est effondrée autour de la mine, enterrant plusieurs maisons. L’exploitation n’a pas cessé pour autant. La carrière est même visitable. Pour l’heure, nous nous contentons de parcourir les abords du chantier, gigantesque excavation où évoluent bulldozers et camions.



A midi-et-demi, nous faisons halte pour manger à Mount Maunganui, sur la baie de Plenty, station balnéaire très populaire. Enfilement de maisons à un niveau sans étage, à l’américaine, comme la plupart des agglomérations du pays. [En 1997, j’avais gravi le volcan en sommeil qui domine la ville avec Thierry, Caroline et ses enfants.] Viviane, Jean-Claude et moi mangeons dans un fast-food ; les jeunes vivent leur vie… On se donne rendez-vous pour se retrouver un peu plus tard.
Dans l’après-midi, nous visitons tous les trois une plantation de kiwis à Te Puke, la même que nous avions déjà visitée en 1997. Les jeunes nous donnent rendez-vous plus tard à la sortie. A bord d’un petit wagon tiré par un tracteur, ce sont 40 minutes à la découverte du kiwi (le fruit) à travers les champs pour comprendre le processus de culture et de promotion.




Nous longeons la baie de Plenty pour atteindre dans la soirée Whakatane (176°58’ longitude est). Nous trouvons un hôtel en ville près du port qui est également un backpackers. Nous parcourons les rues de la ville à pied puis mangeons au restaurant de l’hôtel.
A la tombée de la nuit, on se promène tous ensemble sur le quai du port. On a la surprise d’y apercevoir, nageant en contrebas, une raie manta qui se déplace en un lent battement d’ « ailes »…
                                                                   
Jeudi 28 février 2013

Nous nous levons tôt ce matin. La raison de notre présence à Whakatane était la visite de White Island, une île constituant le sommet émergé d’un volcan encore en activité. Mais les conditions météorologiques en mer sont incertaines et la sortie est annulée.
Nous reprenons la voiture en direction de Rotorua.

En entrant dans la ville, une odeur de soufre flotte dans l’air, due à l’activité géothermique de la région. Sur le lac, une myriade de fuligules de Nouvelle-Zélande, petits canards plongeurs endémiques, peuple la surface de l’eau. 


Sur l’embarcadère, un hélicoptère semble nous attendre. Viviane par curiosité se renseigne. Hors de prix !


Nous visitons Rainbow Springs.


Ce parc naturel regorge de faune et de flore typiques. Après une exhibition de perroquets, on peut y observer des kiwis (l’oiseau emblème de la Nouvelle-Zélande) dans leur enclos nocturne, des lézards tuatara, des truites, des oiseaux typiques et une flore native luxuriante. 


Pendant ce temps, les jeunes sont allés faire de la luge d’été. Ils nous rejoignent et nous mangeons sur place dans la cafétéria du centre.
L’après-midi, nous visitons le site de Te Puia :
- la maison communale maorie, 


- le village maori de Pikirangi reconstitué,



- la maison du kiwi (l’animal photographié dans l’obscurité),


 - la mare de boue en ébullition,


- la vallée géothermale de Whakarewarewa (plate-forme de silice où jaillit le geyser Pohutu), 





- la mare de cuisson.


Viviane et moi connaissons ce site, pour l’avoir visité en 1997. Par contre, l’entrée vers le village maori actuel est obturée. Le cimetière et les habitations ne sont plus accessibles depuis le site. On peut imaginer que les habitants en avaient marre de se sentir dans un zoo !


Avant de repartir, on déguste une glace au café Pohutu. On retrouve Emma et André, puis nous prenons la route du retour vers Auckland et nous arrivons chez Loulou vers 19h30.
Soirée barbecue tous ensemble dans le jardin.

Vendredi 1er mars 2013

Dans la matinée, Viviane, Jean-Claude et moi repartons pour un voyage de deux jours avec la voiture que nous prête Loulou. C’est moi qui conduis.
Arrivés à Hamilton, nous faisons une incursion dans un supermarché pour satisfaire la curiosité de Jean-Claude, le plaisir de Viviane et aussi … pour quelques courses ! Un peu plus tard, nous pique-niquerons sur un banc à l’entrée des jardins d’Hamilton.
Nous roulons vers le centre de l’île du Nord, jusqu’à Wairakei, au nord du lac Taupo (Central plateau). Une passerelle piétonne enjambe les chutes spectaculaires de Huka Falls : la Waikato River plonge dans un canyon de granite étroit et se prolonge par une cascade aux reflets d’un bleu turquoise avant de s’assoupir. 


Un peu plus loin, un belvédère permet d’admirer ces chutes sous un autre angle.


C’est encore un site que Viviane et moi connaissons.
On effectue ensuite une petite balade en amont de la rivière dans la végétation subtropicale des rives.



On reprend la voiture pour contourner le lac Taupo par sa rive est. Reposant sur un immense cratère, à 357 mètres d’altitude, ce lac, le plus grand de Nouvelle-Zélande, s’étend sur 616 km². Au sud du lac, nous atteignons Turangi, une petite ville qui est l’une des portes d’entrée du parc national Tongariro. A 19h30, suite aux indications du Petit Futé, nous nous installons à « Extreme backpackers ». Cette auberge de jeunesse est sympathique et spacieuse. Nous y avons la possibilité de dormir en chambres. Nous mangeons sur place dans la salle commune les provisions que nous venons d’acheter dans un magasin. 


A la cuisine, en faisant notre vaisselle, on discute avec une voyageuse allemande qui parcourt le pays…

Samedi 2 mars 2013

La jeune femme de la réception nous avait proposé hier soir un itinéraire de balade. Nous partons donc pour une promenade à pied pendant 1h30 de part et d’autre de la rivière Tongariro. Rivière sauvage et limpide, paradis des pêcheurs, qui serpente au milieu des bancs de sable. Le sentier grimpe d’abord sur une colline avant de redescendre au niveau de la rivière et la suivre à niveau.




En cours de progression, mon attention est attirée par un cri dans les fourrés.


J’aperçois dans la fourche d’un arbre un petit oiseau à joue noire et bande blanche qui déploie sa longue queue en éventail, que j’identifierai plus tard comme un rhipidure à collier (ou petit lève-queue), un oiseau natif du pays. 


Une passerelle piétonne suspendue enjambe la rivière. Jean-Claude et moi essayons de déchiffrer des panneaux explicatifs de consignes à respecter pour prévenir la propagation de Didymo, une nouvelle algue envahissante.


J’aperçois une aigrette à face blanche (Egretta novaehollandiae) qui avance à la dérobée dans l’eau peu profonde, prête à frapper sa proie.


On trouve également sur cette rivière le canard bleu, une espèce endémique menacée.

De retour au backpackers, nous retrouvons la voiture et prenons la route du lac Rotoaira. Couverture étendue sur l’herbe, nous pique-niquons dans la nature aux abords du lac.


Par la suite, la route va longer le parc national Tongariro qui comprend trois cônes volcaniques encore en activité dont on aperçoit les sommets. Créé en 1887, il fut le premier parc national de Nouvelle-Zélande. Pour protéger ses terres, un chef maori en fit don au gouvernement qui en échange en ferait un parc national.
A partir de National Park village, nous remontons vers le nord. A 16h, Jean-Claude et moi visitons la « glowworm cave » à Waitomo, grotte où des milliers de vers luisants scintillent sur les parois : ce sont les larves d’un moucheron (Arachnocampa luminosa) qui produisent de la lumière pour attirer leurs proies. Balade à pied puis en barque (cf. 12 janvier 1997).

Nous poursuivons notre trajet vers Auckland.  A partir d’Hamilton, nous empruntons la même route qu’à l’aller.
Nous arrivons chez Loulou à 20h, non sans difficultés pour retrouver la maison. Dans ces quartiers résidentiels de banlieues, toutes les rues se ressemblent !

Dimanche 3 mars 2013

Nous partons tous les trois en voiture, guidés par Emma et son ami jusqu’à l’aquarium d’Auckland « Antarctic encounter and underwater world ». Nous visitons l’aquarium de 11h30 à 14h. Il est dédié à la vie sous-marine locale et aussi à celle en provenance de l'Antarctique :
- reconstitution du camp de l’explorateur Scott  


- rencontre sur une zone de banquise artificielle avec les manchots royaux, les manchots papous  



- balade en vision sous-marine sous un tunnel en plexiglas qui permet d’observer requins-tigres, requins blancs, raies mantas, crustacés et d’innombrables espèces de poissons…




- On y trouve également des méduses de toute beauté, une rascasse volante ou poisson-scorpion (Pteroïs volitans), un poisson-clown et son anémone. Magnifique !



Lorsque nous en sortons, nous cherchons à nous restaurer. Difficile de trouver quelque chose ! Nous arpentons en vain une interminable avenue de bord de mer, pour nous retrouver dans un fast-food à manger des fish’n’chips.
Nous sommes de retour à Browns Bay pour 17h. Evidemment, on se paume à nouveau !
Après le repas, à 21h, nous assistons à un match de « soccer » (football en salle) auquel participe Loulou. En ce qui me concerne, c’est bien parce qu’il y joue, et pour lui faire plaisir !

Lundi 4 mars 2013

Pour notre dernière journée, Viviane, Jean-Claude et moi partons en voiture avec Loulou dans la région du Northland. Nous roulons jusqu’à Waipu, sur la côte est Pacifique.
Après un lunch avalé rapidement dans une arrière-cour, nous entrons dans une brocante qui attire Viviane et Jean-Claude, en fait un bric-à-brac de tout ce qu’il est possible de ramasser. Par la suite, nous effectuons une promenade à pied sur un sentier en balcon au bord de l’océan Pacifique. Somptueux point de vue dans une végétation de pohutukawas. 




Le découpage des côtes et la petite plage en contrebas dans une crique idyllique me rappellent quelque chose. Plus tard, en comparant des photos, je reconnaîtrai l’endroit : le 4 janvier 1997, nous avions fait sur ce site une balade avec Loulou et Thierry. Les pohutukawas étaient alors en pleine floraison, parés de brillantes fleurs pourpre. Pour l’heure, les arbres sont bien plus sobres et servent de refuge et de promontoire à des oiseaux qui me semblent être des cormorans variés, (Phalocrocorax varius) natifs d’Australasie.


J’essaie de déchiffrer les informations en anglais expliquant la géologie des lieux.


Avec Loulou et Jean-Claude, je descends par un sentier scabreux vers un chaos rocheux au bord de l’océan. Viviane préfère nous regarder…



















Sur le trajet de retour, nous faisons halte dans un pub historique, repaire de motards hauts en couleur. La bière coule à flot et les tronches des clients sont bien rouges.

Nous rentrons à Browns Bay vers 19h. Dernière soirée dans le jardin, autour de la grande table en bois. Nous sommes neuf, avec Emma, André, leurs conjoints, ainsi que Sylvie, la compagne de Loulou. A l’occasion d’un futur voyage d’Emma et son copain, on prévoit de se revoir en France…


Mardi 5 mars 2013

Ce matin, on descend prendre le breakfast à la boulangerie : « eggs and bacon ». Jean-Claude n’apprécie pas trop, nous si !



On va passer la matinée à Browns Bay. Pendant que Viviane et Jean-Claude font le tour des boutiques, je les attends tout d’abord à la boulangerie. Voyant qu’ils ne reviennent pas, je fais un tour à la plage puis j’arpente les rues du quartier. A cette occasion, je suis frappé par la manière dont les commerçants pratiquent l’art de prendre les clients pour des imbéciles : les prix sont systématiquement affichés à x…dollars et 99 cents, même pour les petits articles attrape-touristes, alors qu’il n’y a pas de centimes en Nouvelle-Zélande et qu’ils ne peuvent donc pas vous rendre la monnaie ! Je sais bien que cet affichage se pratique également en France, mais seulement pour des tarifs d’accroche, et au moins on peut vous rendre la monnaie. Bof, ce sont des « jaunes » dira Loulou (faisant allusion à l’importante immigration asiatique en Nouvelle-Zélande) !

Après être rentrés à la maison pour chercher nos bagages, Loulou et Jean-Claude nous emmènent à l’aéroport d’Auckland pour 15h30. Après l’enregistrement des bagages, nous buvons encore un pot tous les quatre ensemble. 


Loulou et Jean-Claude nous quittent afin d’éviter les bouchons de début de soirée à Auckland.
A 18h10, l’Airbus d’Air New Zealand décolle. A 19h30 (heure locale) : arrivée à Sydney (Australie).
21h50 : décollage pour Abou Dhabi, dans un Boeing de la compagnie Etihad Airways

Mercredi 6 mars 2013

… 5h (heure locale), après 14 heures de vol, arrivée à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). 
Le vol pour Paris est retardé. Nous patientons dans l’aéroport.
A 9h40, l’avion décolle. La vue sur le désert d’Arabie à travers le hublot est impressionnante : du sable à perte de vue, pas de végétation mais des routes rectilignes qui s’enfoncent dans le désert.
A 14h30 (heure française), nous atterrissons à Paris  après 7 heures de voyage.
Nous prenons le RER jusqu’à Ris-Orangis où nous retrouvons Patrice et Christiane vers 17h.


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